
l’IGPN contredit le procureur, une instruction pour violences policières ouverte
28 juillet 2019
D’après l’IGPN, et contrairement aux affirmations du procureur, les coups portés par Didier Andrieux lors de l’acte 8 des Gilets jaunes n’étaient «ni proportionnés ni nécessaires». Une information judiciaire pour violences policières a été ouverte.
«J’ai saisi un juge d’instruction pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique» : le 26 juillet – soit six mois après les faits – le procureur de la République de Toulon Bernard Marchal a opéré un virage à 180 degrés concernant le commandant divisionnaire Didier Andrieux, filmé en train de frapper plusieurs personnes lors de l’acte 8 des Gilets jaunes.
Le parquet de Toulon, qui n’avait pas jugé utile dans un premier temps d’enquêter sur les conditions de l’interpellation, s’était ravisé 24 heures plus tard, après une décision de la préfecture d’engager de son côté une enquête administrative. Didier Marchal avait alors confié à son tour une enquête judiciaire à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Le parquet de Toulon, qui avait ouvert précédemment une information judiciaire contre trois Gilets jaunes, dont l’homme visible dans la vidéo – qui ne portait pas de Gilet jaune – pour «outrages et violences volontaires à l’égard de personnes dépositaires de l’autorité publique», précise qu’un seul et même juge d’instruction est saisi des deux volets de l’affaire.