«La Crimée devint une partie de l’Empire russe après avoir été conquise à la Turquie il y a plus de deux siècles et resta russe au sein de l’Union soviétique jusqu’au 1954», a-t-il souligné.
De plus, la majorité de la population de la Crimée est ethniquement russe. Ces Russes souhaitaient la réunification avec la Russie. Il ne serait pas correct de rendre cette région russe à l’Ukraine sans le consentement des Criméens qui devraient avoir le droit de veto sur cette question, estime M.Bandow.
«Ils ne doivent pas être échangés comme un boisseau de blé», a-t-il indiqué.
Dans ce contexte, l’auteur rappelle les mots du journaliste de The Washington Postn Christian Caryl, qui a écrit en juillet que la Crimée appartenait à l’Ukraine.
«Non, elle appartient aux Criméens», a constaté Doug Bandow.
Quant à l’Occident qui insiste sur le fait que la Crimée est ukrainienne et attend que Moscou fasse des concessions sur ce dossier, cette politique ne mène que dans une impasse. La péninsule ne sera jamais rendue à l’Ukraine ni par Vladimir Poutine, ni par ses successeurs, ajoute l’expert.
«Même les critiques de Poutine reconnaissent que le transfert de la Crimée est permanent», a conclu Doug Bandow.
La Crimée est devenue une région russe après le référendum de mars 2014 lors duquel 96,77% des électeurs de la République de Crimée et 95,6% des habitants de Sébastopol s’étaient prononcés en faveur de la réunification avec la Russie. Les autorités de la péninsule ont organisé le référendum après un coup d’État en Ukraine en février 2014. L’Ukraine considère la Crimée comme un territoire occupé. Moscou a rappelé à maintes reprises que les habitants de la Crimée avaient voté pour la réunification avec la Russie conformément aux normes internationales et à la Charte de l’Onu. Selon M.Poutine, la question de la Crimée «est close».